En tous les cas, c'est la question que je me pose après la lecture du white paper publié par la Psychedelic Society of Belgium (PSBE)...
Ce white paper mérite que l'on s'y attarde, d'abord pour bien comprendre ce dont les psychédéliques n'ont vraiment pas besoin, et ensuite pour prendre conscience de ce qui se fait ailleurs dans le monde, dans le respect de ce que la tradition enthéogène a de fécond et d'unique.
Cet article est un peu long, parce que le sujet me tient à cœur. Si la "renaissance psychédélique" vous intéresse, ce qui suit vous concerne.
Rappel des faits: les psychédéliques ont été redécouverts dans les années 50, et rapidement bannis par l'administration Nixon à la fin des années 60, alors qu'un puissant mouvement américain de contre-culture s'en emparait. L'ONU a relayé cette interdiction à l'ensemble de la planète. Rappelez-vous: c'était l'époque du flower power, de la beat generation, de Woodstock, des Black Panthers, et surtout d'une opposition populaire grandissante à la guerre du Vietnam. Que ces substances aient été utilisées à des fins thérapeutiques et rituelles depuis la nuit des temps n'y a rien changé. Que les premiers essais cliniques en confirment l'intérêt et l'innocuité n'y a rien fait non plus. La perspective d'un risque politique était largement suffisant pour justifier de cette interdiction à grande échelle. Dont acte.
Fast forward. Depuis les années 2000, l'efficacité des psychotropes médicamenteux est en baisse alors que la consommation explose. Dans ce contexte maussade, la recherche sur les psychédéliques reprend timidement. Les résultats sont tout aussi prometteurs que ceux enregistrés dans les années 60 et 70. Pourtant, ces substances restent interdites (presque) partout. Tout le monde en entend pourtant parler. Qui ne connait pas quelqu'un qui prévoit d'aller essayer de l'ayahuasca ou les champis? Une large communauté de praticiens de tous bords et de toutes obédiences accompagnent ces démarches. Tout cela se fait souvent de manière consciente et soignée, parfois avec des abus, mais toujours dans le secret, prohibition oblige.
La PSBE entend changer cela, rappelant fort à propos que les psychédéliques, lorsqu'ils sont bien utilisés, ont un potentiel thérapeutique important. Puis elle élabore son avant-projet de "légalisation" des PAT (Psychedelic-Assisted Therapy). Ce white paper plaide pour une légalisation qui fait réfléchir. En le lisant, on se demande si, à vouloir "légaliser" de cette façon-là, on n'y perd pas l'essentiel...
Légaliser, vraiment?
D'abord, "légaliser", ce n'est pas anodin. Est-ce vraiment la meilleure façon de réclamer la levée d'une interdiction absurde? Faut-il "légaliser" ce qui a été indument banni? Légaliser, cela ajoute à l'arsenal juridique déjà en place. C'est davantage de lois, davantage de règlements, davantage d'administration, davantage de mécanismes de contrôle et de sanction. La PSBE appelle explicitement cela de ses vœux. Maintes fois, dans ce white paper, elle invite au contrôle, à la conformité et à la sécurité. Ca semble approprié, n'est-ce pas? Pas tant que cela, à mon avis. Une alternative intéressante consisterait tout simplement à arrêter d'interdire, ce qui n'est pas vraiment la même chose. Le PSBE ne plaide pas pour une levée de l'interdiction, elle plaide pour un accroissement de la règlementation. Ce n'est pas pour rien: la PSBE a quelque chose à vendre.
Dans son plaidoyer, la PSBE enfonce le clou à maintes reprises, reprenant tous les codes de l'industrie pharmaceutique, de l'anamnèse psychiatrique et du DSM:
- les substances psychédéliques ne doivent être accessibles qu'aux personnes ayant des troubles dûment diagnostiqués (page 7 §5.2)... ou présentant le risque objectif d'en avoir (on croit rêver en lisant cela, page 6 §4.3);
- chacune de ces substances doit avoir fait la preuve clinique de son efficacité (page 13 §7.4);
- la démarche ne peut être prescrite et accompagnée que par des intervenants dûment accrédités (page 10 §7.1).
La PSBE se positionne ainsi comme organisme de formation et de certification de futurs praticiens psychédéliques dûment estampillés. Elle compare son rôle à celui de l'Ordre des Médecins, invitant au passage les pouvoirs publics à lui accorder les budgets nécessaires pour mettre en place tout ce bastringue. La boucle est ainsi bouclée: surfant sur l'interdiction qu'elle dit vouloir combattre, déployant un argumentaire basé sur la minimisation des risques (d'une pratique notablement peu risquée) et se basant sur une taxonomie discutable, la PSBE vise à se rendre incontournable. Je ne pense pas que l'essence de la démarche enthéogène survive à une telle appropriation.
Quête de position dominante
La PSBE consacre la majeure partie de son énergie à la rédaction de documents destinés aux pouvoirs publics. En ligne de mire: l'obtention d'une accréditation (et des budgets qui vont avec) lui permettant de se positionner comme régulateur, formateur et pouvoir certifiant. Cette volonté d'être au centre me semble illégitime. Aujourd'hui, cette association ne fédère pas les acteurs qui sont déjà sur le terrain. Elle ne se dote pas d'une gouvernance participative qui rassemblerait les praticiens de tous bords. Elle n'organise pas de mécanisme d'intervision ni de supervision qui enrichirait la pratique. Son seul objectif annoncé est de se positionner comme interlocuteur central et incontournable face aux pouvoirs publics, avec les élections de juin 2024 en ligne de mire. Cela rassemble toutes les caractéristiques d'une activité de lobbying, et non pas d'un collectif de praticiens soucieux de leur pratique d'abord, et ensuite désireux de lever l'opprobre sur des pratiques trop hâtivement bannies.
Contradiction entre innocuité et besoin de contrôle
La PSBE rappelle que l'utilisation thérapeutique des psychédéliques est sûre et efficace, mais plaide par ailleurs pour un contrôle strict de l'accès aux substances et pour un surcroît de certification des praticiens. C'est l'argument de la "puissance" des substances qui est mis en avant pour justifier la mise en place de toute cette mécanique procédurale. En tirant sur la ficelle sécuritaire, ce white paper n'est pas seulement en porte-à-faux avec l'ensemble de la recherche clinique, il balaie d'un revers de main le travail, pourtant respectable, fait par les nombreux praticiens qui, à leurs risques et périls, œuvrent aujourd'hui en mode underground.
Silence étourdissant sur les traditions enthéogènes
Il est remarquable que le livre blanc de la PSBE ne fasse à aucun moment référence à l'utilisation séculaire et rituelle de ces substances, comme si elles ne tombaient du ciel que maintenant. En omettant de mentionner que nous ne faisons que les redécouvrir, la PSBE oriente son plaidoyer vers une maitrise parfaite de leur composition et de leurs effets, contredisant ainsi les enseignements essentiels de plusieurs siècles de pratiques psychédéliques: c'est dans le set & setting, dans le champ qui se crée entre thérapeute et patient que tout se joue. Iboga, LSD, ayahuasca, champis ou autre, chaque substance a évidemment ses spécificités, son histoire, ses rituels, son contexte culturel et sa tonalité spécifique. Les découvertes scientifiques sont précieuses. La recherche clinique a repris et tant mieux! Et pourtant, d'un point de vue psychothérapeutique, la substance est accessoire. C'est dans la dimension indicible de l'expérience que cela se joue. Je comprends que cela soit difficile de mener une action de lobbying sur cette base-là, et pourtant je ne connais aucun praticien psychédélique respectable qui dirait le contraire. En faisant le choix d'oblitérer le chamanisme, la magie, les rituels, l'ethnothérapie, la nécessité d'un autre rapport au Vivant, la PSBE fait le choix (tactique) de ne pas risquer de froisser son interlocuteur principal: le pouvoir politique. Les praticiens psychédéliques authentiques apprécieront.
Logique causale simpliste
Se basant sur le paradigme médical qui est précisément celui qui échoue à endiguer le mal-être civilisationnel croissant, la PSBE propose une Sainte-Trinité bien connue: 1) un processus d'anamnèse dûment documenté, 2) une substance dont l'efficacité est prouvée et 3) un praticien dûment certifié. C'est tout l'habitus de la médecine que l'on voit ici à l'œuvre, qui recourt aux preuves scientifiques, aux effets quantifiables et aux faits avérés. Une approche psychothérapeutique ouverte consisterait à concéder à la substance un pouvoir d'ordre magique, capitalisant sur la dimension initiatique de l'expérience et la faisant accompagner par un praticien confiant que c'est dans cet espace poétique que réside l'essence même du travail. La PSBE fait le contraire: elle réduit les psychédéliques un processus strictement pharmacologique de cause à effet. La méthodologie proposée tient en une matrice qui combine catégories de patients, catégories de pathologies et catégories de praticiens. Cela ne dégage rien d'autre qu'une promesse d'administration ad nauseam pour un processus qui n'en a décidément pas besoin.
Approche faussement pluridisciplinaire
La PSBE se réclame d'une démarche pluridisciplinaire. C'est vrai. Tout le monde peut devenir praticien PAT, même si la part belle est faite aux professions déjà reconnues (psychologues, psychiatres et infirmiers). Moyennant certification ad-hoc évidemment. Pour les autres, il restera le statut de "coach", lui aussi certifié, quoique les limitant aux "patients qui risqueraient de développer un trouble" (page 6). On le voit: on reste dans la même logique de diagnostic (et même de diagnostic prédictif dans ce cas-ci), qui aiguille les patients vers des caporaux ou vers des colonels en fonction de la gravité de leur cas. Même les "neuro-divergents" ont droit à une nomination dans ce processus. C'est assez dingue: nous vivons dans un société pathogène, globalement nocive, où les initiatives de transition peinent à émerger. Pour ceux qui espéraient que les thérapies psychédéliques pourraient amener à un changement de paradigme, c'est loupé. C'est la même récupération qui est à l'œuvre: on classe, on étiquette, on avertit, on prédit, on prescrit, on certifie et on se pose en garant de la moralité et de l'efficacité de la démarche. Le sésame pour le praticien, c'est une certification. Pour le patient, ce sera la classification en bonne et due forme de son trouble, présent ou à venir. On marche sur la tête... Ceci étant dit, je me mets à la place de la PSBE: lorsque l'on oriente son action vers le pouvoir politique, il est évidemment plus naturel de parler de spécialisation et de faire mine de tendre vers le risque zéro (en qualifiant cela de "pluridisciplinaire"), plutôt que de parler d'approche holistique et ouverte sur la nouveauté, et donc sur l'inconnu.
Redondance
On l'a vu, ce que propose la PSBE, ça commence très classiquement avec le diagnostic d'un trouble. A partir de là, une taxonomie (assez brouillonne) aiguille le bénéficiaire vers un (ou plusieurs) thérapeute(s) spécialisé(s). Attendez: tout ce mécanisme, il existe déjà, non? Les outils d'anamnèse existent, les médecins et thérapeutes spécialisés aussi. La recherche clinique se fait sans que la PSBE n'y contribue le moins du monde. Si les substances psychédéliques sont "légalisées" (=cessent d'être interdites), si leur efficacité est reconnue, si leur innocuité est actée, que reste-t-il à ajouter pour que cela fonctionne? Les praticiens prescrivent et accompagnent, les chercheurs cherchent et les patients retrouvent le sourire puisque les substances ont prouvé leur efficacité. Tout tourne rond. La PSBE pourrait alors se féliciter du travail accompli et enfin se consacrer à autre chose, comme le ferait une véritable communauté de praticiens. Mais non, elle préfère demander des budgets pour mettre sur pied des mécanismes de formation, de certification et de contrôle. Dans une perspective de fin d'interdiction, cette machinerie est parfaitement redondante avec les institutions déjà en place. Ne restent à organiser que les parcours spécifiques de formation, ce que les institutions académiques et organismes privés de formation font déjà très bien.
Est-ce à dire que la thérapie psychédélique est condamnée à être mal légalisée ou à rester dans l'ombre?
Pas forcément. D'autres approches existent. Trois exemples.
L'ayahuasca au Pérou
L'ayahuasca est au cœur des rituels spirituels et des pratiques de guérison des communautés indigènes de l'Amazonie péruvienne. Sa substance psychoactive est la DMT (N,N-Diméthyltryptamine). Utilisée depuis des siècles par les peuples autochtones, l'ayahuasca est reconnue pour ses propriétés profondément transformatrices, facilitant des expériences de conscience élargie et facilitant le travail psychothérapeutique.
En 2008, le gouvernement péruvien, via l'Institut National de la Culture (INC), a reconnu l'ayahuasca comme faisant partie du patrimoine culturel national. Cette classification porte non seulement sur la boisson elle-même mais également sur les connaissances et sur les pratiques traditionnelles liées à sa préparation et à son utilisation. La décision vise à protéger et à préserver les traditions culturelles indigènes, assurant que ces pratiques ancestrales puissent être transmises aux générations futures sans être diluées ou exploitées de manière inappropriée.
Cette reconnaissance aide à protéger les droits des communautés indigènes sur leur savoir traditionnel, notamment face à une commercialisation croissante et au développement d'un certain psycho-tourisme. Elle a également contribué à l'intérêt scientifique accru pour les effets et les bénéfices potentiels de l'ayahuasca, en particulier dans les domaines de la psychologie et de la psychiatrie. La DMT et l'ayahuasca sont maintenant largement étudiés pour leur potentiel à traiter des conditions telles que la dépression et le trouble de stress post-traumatique (PTSD).
Cette popularité express de l'ayahuasca amène son lot de défis. L'afflux de touristes friands d'ayahuasca a explosé, apportant des bénéfices économiques mais aussi des risques de dérive et d'abus. Cela soulève également des questions éthiques concernant l'exploitation commerciale de pratiques culturelles et spirituelles traditionnelles.
Tant dans son ouverture que dans les difficultés qu'elle suscite, la reconnaissance par le Pérou de l'ayahuasca en tant que patrimoine culturel national est un exemple illustrant qu'une autre approche est possible, dans le respect et la valorisation des traditions enthéogènes locales. Elle déploie un contexte autrement plus positif pour mettre en lumière la complexité des interactions entre culture traditionnelle, bénéfices thérapeutiques, enjeux sanitaires, influences économiques et défis réglementaires.
Union du Végétal
L'Union du Végétal, également connue sous le nom de Centro Espírita Beneficente União do Vegetal (UDV), est une organisation religieuse brésilienne fondée dans les années 1960. Elle intègre l'utilisation de l'ayahuasca dans ses rituels, en combinant des éléments du christianisme avec des croyances indigènes et des influences spirituelles diverses. La pratique centrale de l'UDV est la cérémonie du "Culto da Hoasca", où les membres consomment l'ayahuasca. Ce rituel, considéré comme un sacrement, a pour but d'aider à la méditation et à l'introspection.
En 1987, l'Union du Végétal a été officiellement reconnue comme une organisation religieuse au Brésil, et l'utilisation de l'ayahuasca dans ses rituels a été autorisée sur base d'études traitant de la sécurité et de l'impact en terme santé publique. En 2006, l'UDV a également gagné un procès important aux États-Unis (Gonzales v. UDV), obtenant de la Cour Suprême des États-Unis l'autorisation d'utiliser l'ayahuasca sur base d'une loi fédérale sur la liberté religieuse (Religious Freedom Restoration Act).
Par ces démarches, l'Union du Végétal donne un exemple autrement plus inspirant de la manière dont les pratiques psychédéliques traditionnelles peuvent être intégrées dans un contexte moderne combinant spiritualité et démarche thérapeutique. Elle établit une jurisprudence qui combine les lois sur la liberté de culte et sur l'usage de substances contrôlées. Cet exemple ne manque pas de souligner le rôle essentiel que jouent les traditions et le contexte culturel (transpersonnel) lorsque l'on considère la démarche enthéogène.
Truffes hollandaises
Et oui, l'utilisation de truffes psychédéliques (sclérotes) est légale aux Pays-Bas. Cela représente une partie notable de l'industrie du psycho-tourisme en Hollande. Les truffes psychédéliques contiennent de la psilocybine, qui est le composé psychoactif des champignons hallucinogènes. Jusqu'en 2008, les champignons psilocybes (champignons magiques) étaient légalement vendus aux Pays-Bas. Après quelques incidents lourdement médiatisés impliquant des touristes, la vente de champignons frais a ensuite été interdite. Mais, oups, bourde du législateur, cette interdiction a négligé d'inclure les parties souterraines des champignons (ces fameuses sclérotes). Aujourd'hui, les truffes psychédéliques peuvent donc être achetées dans des "smart shops" qui fournissent également des instructions de consommation et/ou aiguillent vers des séances guidées où les truffes sont consommées sous la supervision de thérapeutes ou de guides.
En parallèle, des recherches scientifiques y sont menées pour explorer les effets thérapeutiques des psychédéliques, y compris les truffes, sur des troubles tels que la dépression, l'angoisse et le PTSD.
Cette facilité d'accès aux truffes (et à d'autres psychédéliques) fait bien évidemment l'objet de débats continus, certains plaidant pour plus de restrictions en raison des risques potentiels, tandis que d'autres défendent les bénéfices personnels et sociétaux de l'accès légal à ces substances.
De l'autre côté de la frontière belgo-hollandaise se joue donc depuis plus de 15 ans une expérience à grande échelle où des psychédéliques sont en vente libre. De nombreux organismes belges et étrangers (dont Eremia.org, prestataire qui est à l'origine de la fondation de la PSBE) continuent à y faire une expérience largement positive d'organisation de retraites. Les quelques praticiens belges rassemblés au sein de la PSBE gagneraient à faire référence à cette expérience grandeur nature plutôt que de se lancer dans une démonstration alambiquée visant à la mise sur pied d'un processus administratif complexe et redondant.
En conclusion
L'intérêt principal du white paper de la PSBE, c'est de nous permettre de sentir le non-sens d'une légalisation qui ne serait qu'une surenchère réglementaire. Le fait est que, depuis plus de 50 ans, les psychédéliques sérotoninergiques sont abusivement classés dans la catégorie des drogues dures. Ils doivent tout simplement en sortir. En plaidant pour la mise sur pied d'une administration lourdingue dont la mission serait de les gérer de manière spécifique, la PSBE les réduit à une démarche principalement pharmacologique et médicale, contribuant ainsi à les enfermer davantage. En militant pour être placée au centre de cette réglementation inutile et redondante, la PSBE fait un hold-up sur des pratiques dont elle ne reflète ni la diversité ni la richesse.
Heureusement, de nombreux autres expériences, infiniment plus respectueuses de l'apport culturel et spirituel de ces substances, peuvent être observées ailleurs (et parfois très près de chez nous). Je trouve la démarche de l'UDV, qui intervient sur l'axe de la jurisprudence, autrement plus inspirante et opportun que l'approche législative. Quant à l'acte manqué hollandais (qui interdit tout en n'interdisant pas vraiment), il est tout simplement savoureux. Il montre à quel point il est illusoire de vouloir contrôler une telle matière avec des procédés exclusivement législatifs et administratifs. Il démontre aussi que, même sur des périodes longues (15 ans quand même!), dans un pays occidental sans tradition enthéogène, un accès libre à des substances hautement psychédéliques non seulement ne produit aucun drame, mais constitue de plus une aubaine pour de nombreux praticiens et de nombreuses organisations ayant leur siège dans les pays limitrophes (dont la Belgique).
Avec cet article de blog, j'espère contribuer à ce que la voix de la PSBE ne soit pas la seule qui parvienne aux oreilles du législateur, si tant est que ce sujet intéresse quelqu'un dans les instances politiques.
---